Partager le travail pour vivre mieux

Publié le par Claire Colliat

cabaneaujonOn connait tous le slogan "Travailler plus, pour gagner plus". Certains y ont adhéré, croyant que cette voie leur permettrait de sortir d'un situation difficile. Mais derrière ce slogan, c'est bien le modèle d'une société du chacun pour soi et de l'argent comme seul moteur qui est prôné.

 

C'est oublier que la richesse ne se mesure pas qu'en espèces sonnantes et trébuchantes.

 

C'est oublier que la réussite et l'épanouissement ne se résument pas à l'argent qu'on gagne.

 

C'est oublier qu'une vie ne se résume pas à un travail, mais qu'elle peut utilement donner le temps de jardiner, de faire son bois, d'aller à la pêche ou à la chasse, de s'investir dans la vie locale, de faire du sport, de lire, de faire de la musique, de partager du temps avec les gens qu'on aime, de rendre service... Et que tout cela est bon.

 

C'est oublier que la solidarité est une valeur, qu'elle permet au plus grand nombre de vivre mieux et pas seulement à quelques privilégiés.

 

C'est oublier que nous pouvons partager.

 

Partager le travail, c'est ce qu'ont fait nos voisins allemands ces deux dernières années. Plutôt que de licencier 20% du personnel, les entreprises en difficulté ont fait le choix de réduire de 20% le temps de travail de chacun pour garder tous les salariés. L'entreprise baisse les salaires, mais l'Etat maintient l'essentiel des revenus. Grâce au KurzArbeit, malgré une récession 2 fois plus forte, le chômage a augmenté 5 fois moins vite en Allemagne qu’en France. Si nous avions agi comme nos amis allemands, nous aurions 1.000.000 de chômeurs en moins ! C'est ce que montre Pierre Larouturou, économiste, pilote des Etats Généraux de l’Emploi organisés par Europe Ecologie Les Verts, dans une tribune publiée dans le Monde le 7 janvier dernier.

 

 

Mettre en oeuvre des alternatives, c'est possible. Le tout est de décider autrement.

Publié dans Chroniques

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