Erreur d'aiguillage !

Publié le par Claire Colliat

Une chronique rédigée fin 2008 sur l'évolution de notre desserte en train.

 

Prenez le temps d’aller vite, nous dit la SNCF. Depuis le 10 juin 2007, le TGV Est met Strasbourg à 2 h 19 de Paris, Nancy à 1 h 30. Mais depuis cette mise en service, je ne peux plus quitter Paris pour la Haute-Marne après 20 h 13. Auparavant, je prenais avec plaisir le train de nuit qui ralliait Paris à Bâle.

 

Nous partions vers 22 h 45 et j’arrivais dans ma campagne sur le coup de 2 heures du matin, après avoir voyagé sur un siège incliné. Bien sûr, je n’avais pas la fierté de monter dans le train le plus rapide du monde (record battu le 3 avril dernier à 574,8 km/h), mais j’étais de retour chez moi, je pouvais emmener mes enfants à l’école le lendemain matin et me mettre au travail. Désormais, il me faut trouver une chambre sur Paris, la payer et attraper le premier train du matin à 6 h 42. Je ne suis alors pas de retour avant 9 h 45. Trop tard pour l’école et pas très en avance au boulot.
Comme tous les habitants de Champagne-Ardenne, j’ai reçu dans ma boîte aux lettres le guide horaires des transports régionaux publié « à l’occasion de l’événement historique que constitue l’arrivée du TGV dans notre région ». J’y apprends que le conseil régional à financé la nouvelle ligne grande vitesse à hauteur de 52 millions d’euros et qu’il me faudra un peu plus de 3 heures de TER pour rejoindre la gare Champagne-Ardenne TGV puis me laisser porter en quelque 40 minutes par « le TGV, tremplin de l’avenir » jusqu’à la capitale. Avec la bonne vieille ligne Paris-Bâle, en 2 h 15 j’étais à Paris.
Je chipote ? C’est vrai, en plus il parait que le TGV est le moyen de transport le plus efficace et le moins gourmand en énergie rapporté au passager par kilomètre. Ça tombe bien, pour l’attraper depuis chez moi au plus vite, je n’ai qu’à sauter dans la voiture, prendre l’autoroute et 225 kilomètres plus tard, j’y suis !

 


Publié dans Chroniques

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C
<br /> Ce billet a été publié dans Village magazine en janvier 2008<br /> <br /> <br />
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